Prix du mémoire de master ou d’ingénieur 2023
Attribution 2023
Le 1er prix a été attribué à Sarah Costes de l’Institut Agro Rennes Angers (Agrocampus Ouest Angers) pour son mémoire effectué au centre du CIRAD de la Martinique sur :
« Évaluation de la fourniture de services écosystémiques dans des systèmes bananiers innovants conduits en Agriculture Biologique. »
Le 2ème prix a été attribué à Khalifa Ababacar Diop de l’Université Paris Saclay pour son mémoire effectué au centre Astredhor Méditerranée à Hyères sur :
« Évaluation d’un habitat combiné à un nourrissage sur le maintien des acariens prédateurs dans une stratégie de protection biologique intégrée de la rose vis-à-vis du thrips californien. »
Le 1er prix est doté de 500 € et le 2ème prix de 300 € qui sont offerts conjointement par l’UPJ (Union des Entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces Publics) et par l’Académie du Biocontrôle (ABPBI)
1er prix , Sarah COSTES, résumé :
Depuis plus d’une dizaine d’années, bien que les systèmes de culture de bananes desserts conventionnels aux Antilles françaises soient engagés dans une transition agroécologique basée sur la réduction de l’usage de produits phytosanitaires, la conduite culturale de systèmes bananiers en Agriculture Biologique est peu maîtrisée. Notre étude, basée sur un dispositif expérimental implanté en Martinique, vise à dresser une évaluation multi-services de deux systèmes biologiques -un intensif et un agroforestier- comparés à un système conventionnel. L’étude s’intéresse aux bénéfices, dits services écosystémiques (SE), fournis par la biodiversité présente dans ces systèmes : maintien de la structure du sol, stockage de carbone dans le sol et régulation des bioagresseurs telluriques du bananier -le charançon C. sordidus et le nématode phytophage R. similis-. Ainsi, le système conventionnel traduit le meilleur rendement mais présente les niveaux de fourniture de SE les plus faibles. Le système biologique intensif affiche quant à lui un rendement moins bon que le système conventionnel, mais tout de même correct, et permet une meilleure régulation du charançon. Enfin, le système agroforestier traduit les meilleurs niveaux de fourniture de SE ; la perte de rendement par rapport au système biologique intensif s’explique par la substitution d’un tiers de la bananeraie par des cacaoyers.
2ème prix, Khalifa Ababacar DIOP, résumé :
Frankliniella occidentalis (Pergande, 1895) est un insecte polyphage de l’ordre des Thysanoptera. Il provoque des dommages sur diverses cultures, dont la rose fleur coupée où il est devenu un ravageur redoutable. La lutte contre ce nuisible est très complexe en raison de son mode de vie cachée, sa résistance à de nombreux produits phytosanitaires (Negash et al. 2020) et aux conditions climatiques favorables à son développement. Ainsi la protection biologique intégrée reste la meilleure alternative pour contrôler ce ravageur. C’est dans ce contexte qu’a été mise en place cette expérimentation qui étudie l’effet d’un habitat naturel couplé à un nourrissage complémentaire sur le maintien des acariens prédateurs. L’objectif est de sécuriser la protection biologique intégrée en maintenant les auxiliaires de cultures, tout en réduisant la fréquence des traitements phytosanitaires et en améliorant la qualité de production. Dans nos conditions d’expérimentation, aucune différence significative n’a été observée entre le levier testé et le témoin vis-à-vis de la qualité de production, du maintien des auxiliaires et de la dynamique des populations de ravageurs. Néanmoins, nous avons réussi à contrôler le thrips californien ; mais à un coût de réalisation supérieur à celui d’une exploitation. Il sera donc intéressant de retravailler la stratégie pour parvenir à des résultats favorables aux leviers testés.
Félicitations aux lauréats.
Prix étudiant ABPBI décerné en 2021 :
L’UNIVERSITE DE BORDEAUX et l’ASSOCIATION NATIONALE DES PRODUCTEURS DE NOISETTES se sont distingués en proposant le lauréat du Prix Étudiant 2021 de l’ABPBI : GUILLAUME VINCENT
Guillaume Vincent a remporté ce Prix avec son mémoire de master :
« la dispersion de la punaise verte dans les vergers de noisetiers, vers un outil d’aide à la décision ».
La punaise : Palomena prasina. Cédric Bertrand ABPBI Céline Barthet : IBMA France Guillaume Vincent
Le prix lui a été remis le 22 septembre 2021 des mains de Céline Barthet présidente d’IBMA France (International Biocontrol Manufacturers Association) en présence de son président Cédric Bertrand et du représentant du jury Daniel Caron, avec l’aimable collaboration du salon TECH&BIO à Bourg lès Valence.
Guillaume est étudiant en Master de l’Université de Bordeaux Sciences Agro . Il a effectué son étude à l’Association Nationale des Producteurs de Noisettes dans les locaux de KOKI.
Le Salon TECH&BIO qui s’est tenu à Bourg-lès-Valence du 21 au 23 septembre lui a ouvert les portes de son salon d’honneur pour lui permettre de présenter son étude sur « Les capacités de dispersion de la punaise verte des bois Palomena prasina dans les vergers de noisetiers : contribution au développement d’un Outil d’Aide à la Décision (OAD). »
La production française de noisette, si elle est encore modeste face à la production internationale, est en pleine expansion dynamique et se doit d’offrir la meilleure des qualités face à cette concurrence. Pour y parvenir, le Biocontrôle et la Protection Biologique intégrée sont des atouts majeurs. Ils garantissent à la fois la production ainsi que les qualités gourmandes et sanitaires de ces fruits à coque.
La compréhension des dégâts occasionnés par ce ravageur a été acquise par d’impressionnantes observations. Le climat et l’environnement des vergers est particulièrement important pour cette espèce polyphage et impacte fortement sa pénétration au cœur des noisetiers. La punaise elle-même est particulièrement mobile. Des tests où l’insecte fait tourner des moulins à vent en volant, ont montré qu’elles pouvaient parcourir plus d’1 km/jour, surtout pour les mâles. Ceci permet largement de survoler l’ensemble d’un verger, mais la pénétration ne dépasse qu’occasionnellement les rangs de bordure : l’insecte y étant occupé à se nourrir selon les conditions environnementales. Les dégâts des pénétrants peuvent parfois y devenir très importants. La précocité des variétés, une vingtaine au total, si elle permet d’étaler les récoltes rend certaines plus affectées par les dégâts aux moments où les punaises sont les plus actives et les noisettes plus fragiles. Une attention toute particulière doit leur être portée. Un Outil d’aide à la décision tenant compte d’observations et de tous ces paramètres est en cours d’élaboration. Il permettra d’alerter les arboriculteurs et de circonscrire les traitements à la seule nécessité. Il pourrait aussi avoir une portée plus large en alertant les producteurs des cultures voisines, qui sont aussi impactées par ce ravageur polyphage.
L’Académie du Biocontrôle (ABPBI) remet tous les ans ce prix à un étudiant pour permettre à nos jeunes agronomes de se faire les ambassadeurs de ces voies d’avenir en Protection des Cultures.
Félicitations à Guillaume pour cette étude.
Prix étudiant ABPBI décerné en 2020 :
L’Institut Supérieur des Sciences Agronomiques, Agroalimentaires, Horticole et du Paysage de l’AGROCAMPUS OUEST d’ANGERS s’est distingué en proposant la lauréate du Prix Étudiant 2020 de l’ABPBI :
Floriane Jacquelin a remporté ce Prix avec son mémoire d’ingénieur :
« Méthodes Alternatives au désherbage chimique : essais de paillages et de couverts végétaux en pépinière de plein champ de production d’arbres fruitiers et d’ornement ».
Se passer du glyphosate et réussir à contrôler l’enherbement sur des parcelles à durée de culture longue requiert des techniques encore à mettre au point. Différents paillages et implantations de couverts choisis pour leurs propriétés reconnues ont été testés. Recouvrement, concurrence, complémentarités, plantes compagnes, mélanges, allélopathie, implantation rapide, type de sol, périodes de semis, gestion du rang, de l’inter-rang, passage des outils, désherbage mécanique, âge et stades physiologiques des sujets, durabilité des techniques employées sont autant d’éléments à prendre en compte. Ils viennent se confronter aux difficultés de mise en place, de besoins en main d’œuvre et de coûts. Si les paillages présentent de bonnes efficacités, ils peuvent représenter des coûts et des besoins de main d’œuvre élevés par des renouvellements fréquents. Les couverts végétaux ont des effets variés et partiels sur les adventices indésirables. Ils sont moins couteux et pourraient être combinés avec du désherbage mécanique dans la gestion du rang et de l’inter-rang. Le choix de ces couverts végétaux conditionne les pratiques culturales consécutives.
Floriane Jacquelin a pu se présenter et s’exprimer lors d’une visioconférence avec des professionnels la mettant à l’honneur.
De plus, elle a reçu une somme de 500 € et un ouvrage sur le Biocontrôle.
Prix étudiant ABPBI décerné en 2019 :
Bravo à Diane Robin, diplômée Ingénieure AGROCAMPUS OUEST 2018 en horticulture (spécialisation Protection des plantes et environnement appliquée à l’horticulture) qui a reçu le Prix du meilleur mémoire de Master II de l’Académie du Biocontrôle et de la Protection Biologique Intégrée (ABPBI) 2019. Son prix lui a été remis à l’occasion des Culturales organisées par Arvalis près de Poitiers.
Son mémoire avait pour titre « Évolution des substances de biocontrôle approuvées depuis l’entrée en vigueur du règlement (CE) n° 1107/2009 ».
Son stage a déjà donné lieu à 3 articles scientifiques publiés dans des revues internationales à comité de lecture, 2 autres sont en préparation.